La religion s'oppose-t-elle à la liberté de conscience ?
D'après Thomas Durand,
« les dogmes inculqués dès le plus jeune âge sont incompatibles avec la liberté de conscience des individus » (p. 303).
Cette assertion est parfaitement fausse. La liberté de conscience signifie que tout individu doit être libre de chercher sans pression la vérité, surtout en matière religieuse. Autrement dit, nul ne doit être contraint de croire à une religion contre sa volonté. Nul ne peut vous convertir de force au christianisme. Cet enseignement a été rappelé par l'Église catholique dans la déclaration Dignitatis humanae de Vatican II 271.
En revanche, une fois qu'on a choisi de rejoindre une religion particulière, il est normal d'adhérer à ses dogmes (credos, définitions papales sur la foi et la morale, etc.). Il serait absurde de déclarer « je suis chrétien, mais je refuse de croire à la résurrection du Christ au nom de ma liberté de conscience ! », puisque l'appartenance au christianisme implique nécessairement l'adhésion à la proposition « le Christ est ressuscité ». Si donc quelqu'un rejette la résurrection (ou un autre dogme), cette personne choisit de facto d'abandonner sa religion. Ce n'est pas une violation de la liberté de conscience, mais une question de logique.