L'écologie, un « blasphème » ?

Thomas Durand poursuit sa diatribe antichrétienne, en soutenant que :

« les monothéismes ont continuellement justifié l'asservissement de la nature, son exploitation. [...] Toute pensée écologique est blasphème, car elle suppose que le monde que Dieu nous a donné peut être mal conçu, insatisfaisant, trop fragile, ou bien qu'il peut se retourner contre nous » (p. 314).

Les faits lui donnent tort. En mai 2015, le pape François a publié une encyclique intitulée Laudato Si, qui insiste sur la protection de l'homme et de la planète en vue d'une écologie intégrale. Toute la tradition chrétienne enseigne d'ailleurs qu'il faut prendre soin de la création, car elle est l'œuvre de Dieu. En revanche, l'exploitation mesurée des ressources naturelles est légitime pour servir les besoins de l'homme. Le fait que l'homme domine la terre, les plantes et les animaux n'implique en aucune façon qu'il soit moralement légitime d'abuser ou de traiter les bêtes comme des objets. L'écologie intégrale respecte la création dans son intégrité (saint François d'Assise était un précurseur et un bel exemple à suivre à ce niveau-là).