La religion, obsédée par la sexualité ?

Thomas Durand s'offusque aussi de :

« l'obsession des textes religieux pour la sexualité, l'opiniâtre répétition des terribles punitions contre les femmes infidèles, tandis que les pires comportements masculins sont traités dans la pudeur, tout cela serait vraiment très bizarre dans un texte dicté ou inspiré par Dieu » (p. 323).

Nous lui répondons que, bien au contraire, le christianisme n'est pas obsédé par la sexualité. Bien évidemment, elle constitue une partie importante de la vie morale, mais le christianisme ne se réduit pas aux interdits sexuels. Il insiste sur la beauté de la sexualité quand celle-ci est bien pratiquée. Pour bien comprendre cela, il suffit d'étudier la théologie du corps développée par saint Jean-Paul II, montrant à quel point la sexualité est un cadeau de Dieu qui rend possible le summum de l'amour humain à travers le don de soi 277.

Notons en outre que le Décalogue, c'est-à-dire les commandements fondamentaux donnés par Dieu à l'homme, concerne avant tout les maris et non les épouses : « Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain » (Dt 5, 21). L'idée selon laquelle la loi religieuse se concentrerait uniquement sur les péchés des femmes en fermant les yeux sur ceux des hommes est tout simplement mensongère.

Enfin, contrairement à ce que prétend Thomas Durand, il n'existe dans le christianisme aucune punition pour les femmes coupables d'adultère. Il s'agit bien sûr d'un péché grave, dont il faut se repentir en confession, mais Jésus n'exige pas qu'elles soient punies physiquement et condamnées à la peine de mort. Il les invite au contraire à la repentance sincère (même chose pour les hommes) : « Va et ne pèche plus » (Jn 8, 11).

Notes de bas de page

277 Pour un résumé des enseignements de saint Jean-Paul II sur la théologie du corps, lire https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ologie_du_corps.