Attaque directe envers la personne du Christ
Comme si ce n'était pas assez, Thomas Durand s'en prend aussi directement à Jésus (p. 331-332) en déclarant qu'il « n'est pas tolérant », qu'il « ne pardonne pas », qu'il « ne s'oppose pas à la guerre », qu'il « ne s'oppose pas à l'esclavage » et qu'il « cherche à exercer une emprise mentale de type sectaire sur ses fidèles ».
Rien que ça ! En quelques lignes à peine, Thomas Durand a réussi à dresser le portrait d'un Jésus parfaitement méchant, un véritable gourou ayant fondé une secte. Mais tout cela n'est pas sérieux. Chacune de ces accusations est aisément réfutable :
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Jésus n'est pas tolérant envers les méchants et les orgueilleux (pharisiens, scribes, grands prêtres), mais il est doux et attentionné envers les pauvres et les humbles de cœur.
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Jésus pardonne à tous ceux qui se repentent sincèrement de leurs fautes et implorent sa miséricorde. Jamais il n'a refusé le pardon à quelqu'un qui le lui a sincèrement demandé. La seule chose que le Christ ne pardonne pas est le blasphème contre l'Esprit Saint (Mt 12, 31-33), c'est-à-dire le péché qui consiste à refuser d'être pardonné. Cela est parfaitement logique : si Dieu veut respecter notre liberté, alors il ne peut pas nous pardonner si l'on refuse d'être pardonné.
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Jésus s'oppose à la guerre physique de manière générale 280, mais ne s'oppose pas à la guerre spirituelle contre les forces du mal (Satan et autres anges déchus). « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5, 9).
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Jésus s'oppose implicitement à l'esclavage, même s'il emploie des paraboles qui font intervenir un esclave. Il traite tous les êtres humains (esclaves ou non) avec amour et dignité.
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Jésus ne cherche pas à « exercer une emprise mentale sectaire sur ses fidèles ». Simplement, il leur annonce être le Fils de Dieu ; en conséquence, tout homme est appelé à le suivre en le préférant à sa propre famille. Les apôtres gardent leur liberté de suivre Jésus (ce qui n'est pas le cas dans une secte).